Il fallait oser. Marc Pena l’a fait. Un tweet, la main sur le cœur numérique, pour condamner l’attentat terroriste de Sydney et dénoncer — tenez-vous bien — l’assassinat de Juifs. L’indignation est solennelle, la posture impeccable. Standing ovation… ou presque.
C
ar la mémoire, elle, n’a pas encore été dissoute par décret municipal. Il y a tout juste trois ans, jour pour jour ou presque, le même Marc Pena demandait en conseil municipal que soit fait citoyen d’honneur d’Aix-en-Provence un individu impliqué dans une tentative d’assassinat de Juif. Détail ? Coïncidence malheureuse ? Amnésie sélective ?Nous n’allons pas refaire ici le film de cette demande formulée le 13 décembre 2022 — nos lecteurs peuvent utilement se reporter à notre article de l’époque. Et nous nous garderons bien de replonger dans le débat, devenu rituel et passablement nauséabond, sur le « degré d’implication » de ce militant palestinien. Un débat savamment entretenu par une extrême gauche anti-israélienne toujours prompte à relativiser, contextualiser, excuser… bref, diluer.
Rappelons simplement un fait brut, têtu : l’homme en question est officiellement proche du FPLP, organisation terroriste notoire. Une proximité idéologique avec un mouvement qui prône et pratique l’assassinat de masse de Juifs devrait, en principe, suffire à disqualifier quiconque aux yeux d’un élu sincèrement attaché à la lutte contre l’antisémitisme. À moins que la morale soit, elle aussi, à géométrie variable. Alors venir aujourd’hui pourfendre la haine antisémite avec des trémolos dans la voix numérique… là, on atteint des sommets. Des sommets d’incohérence, pour rester poli.
Mais tout s’éclaire soudain : Marc Pena se présente pour devenir maire d’Aix-en-Provence. La vertu tardive est parfois très électorale.
Et pour conclure, empruntons la formule à ses propres amis Insoumis au conseil municipal, experts en anathèmes définitifs : Ni oubli, ni pardon. Mais surtout : ni oubli !
Article par Jibril Riqueti


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