Jean-Louis Geiger a été choisi pour représenter le RN à Aix-en-Provence en 2026. À 74 ans, l’homme coche toutes les cases : expérience, prestance respectable, carnet d’adresses bien fourni… bref, le profil du CSP+ rassurant, parfaitement en phase avec une ville peu encline aux excès idéologiques et attachée à la quiétude de son mode de vie aisé. Ici, on préfère le costume du notable au gilet jaune, la modération affichée aux flambées de radicalité.
Contrairement à certains caciques du RN, Geiger est un opérationnel pur jus. L’implantation d’ITER à Cadarache ? C’était lui. Les commissions régionales sur le développement économique, l’industrie, le digital, la cybersécurité ou encore l’attractivité ? Toujours lui. Autant dire que l’électeur aixois peut dormir tranquille : il aura un candidat qui connaît ses dossiers, pas seulement ses tracts. Et pour l’électeur local, habitué à osciller entre centre gauche et centre droit, ce type de profil matche.
La stratégie de sa nomination est limpide : éviter toute candidature dissidente, qu’elle soit inspirée par Zemmour ou Marion Maréchal. Pari réussi : sa liste mélange habilement les deux mouvances, histoire de montrer qu’au RN, on sait calmer les tensions.
L’objectif éléctoral, lui, est simple : dépasser les 12,82 % du FN de Damien Bariller en 1995. Depuis, tous les candidats de l’ultra-droite locale s’y sont cassé les dents. Mais aujourd’hui, entre un électorat droitier échaudé par le centrisme de Sophie Joissains, un contexte national marqué par l’insécurité, la lassitude du macronisme et la radicalisation à gauche, le challenge semble à portée.
Nul doute que Geiger se retrouvera au second tour, qu’il s’agisse d’une triangulaire ou d’une quadrangulaire. Aucune fusion avec la droite centriste n’est envisageable : il faudra donc se maintenir… pour l’honneur. Geiger ne s’en cache pas : son but est d’installer de nouvelles têtes dans l’opposition municipale pour préparer la prise de la ville à plus long terme.
Car à Aix, le vrai enjeu, ce n’est peut-être pas la « grosse pomme », mais bien les communes environnantes du Pays d’Aix, jugées bien plus prenables au vu des derniers scores aux européennes et aux législatives.
E
t surtout, ce n’est pas un parachuté. Homme du cru, il débute sa carrière politique en 1986 aux côtés de Jean-Claude Gaudin, sous l’étiquette UDF, comme élu régional. Président des adhérents directs de PACA avant l’intégration de l’UDF dans l’UMP, il siège aussi au conseil municipal d’Aix de 1995 à 2001. Après une pause, il revient sur le devant de la scène en rejoignant le RN auprès de Thierry Mariani, son ami, en 2021 pour un nouveau mandat régional.Contrairement à certains caciques du RN, Geiger est un opérationnel pur jus. L’implantation d’ITER à Cadarache ? C’était lui. Les commissions régionales sur le développement économique, l’industrie, le digital, la cybersécurité ou encore l’attractivité ? Toujours lui. Autant dire que l’électeur aixois peut dormir tranquille : il aura un candidat qui connaît ses dossiers, pas seulement ses tracts. Et pour l’électeur local, habitué à osciller entre centre gauche et centre droit, ce type de profil matche.
La stratégie de sa nomination est limpide : éviter toute candidature dissidente, qu’elle soit inspirée par Zemmour ou Marion Maréchal. Pari réussi : sa liste mélange habilement les deux mouvances, histoire de montrer qu’au RN, on sait calmer les tensions.
L’objectif éléctoral, lui, est simple : dépasser les 12,82 % du FN de Damien Bariller en 1995. Depuis, tous les candidats de l’ultra-droite locale s’y sont cassé les dents. Mais aujourd’hui, entre un électorat droitier échaudé par le centrisme de Sophie Joissains, un contexte national marqué par l’insécurité, la lassitude du macronisme et la radicalisation à gauche, le challenge semble à portée.
Nul doute que Geiger se retrouvera au second tour, qu’il s’agisse d’une triangulaire ou d’une quadrangulaire. Aucune fusion avec la droite centriste n’est envisageable : il faudra donc se maintenir… pour l’honneur. Geiger ne s’en cache pas : son but est d’installer de nouvelles têtes dans l’opposition municipale pour préparer la prise de la ville à plus long terme.
Car à Aix, le vrai enjeu, ce n’est peut-être pas la « grosse pomme », mais bien les communes environnantes du Pays d’Aix, jugées bien plus prenables au vu des derniers scores aux européennes et aux législatives.
Article par Jibril Riqueti

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