Bordélisation à Aix, vous avez dit bordélisation ?


Reconstitution par IA, utilisée uniquement à des fins illustratives.

Ah, la bordélisation ! Ce mot-valise à la mode si drôle qu'il en devient suspect. Car à bien y regarder, il sent surtout la stratégie bien rodée. Le désordre comme posture, le vacarme comme discours. Et quand certains s’y adonnent, on appelle ça “l’expression démocratique”. Quand d’autres s’y risquent, c’est la fin de la République.



S

ouvenez-vous de ce conseil municipal aixois de mars 2021 (video ci-aprés): scène surréaliste, entrée triomphale de la gauche locale, pancartes à la main, slogans en bouche, ambiance AG d’étudiants révolutionnaires. On s’attendait presque à voir surgir les tambours de la ZAD ou les drapeaux rouges de 68. Heureusement, la maire de l’époque, stoïque comme une préfète sous tempête, a tenu la barre pendant que d’autres confondaient hémicycle et happening militant.

Extrait vidéo des incidents au Conseil Municipal

Source : Aix ma ville. A titre d’information conformément au droit à l'information.

Mais attention : si la scène avait été inversée — des élus de droite (pire, soupçonnés d’affinités RN) entrant pancarte au poing — le JT local aurait crié au coup d’État municipal. On aurait eu droit à une série en dix épisodes intitulée “Le crépuscule de la démocratie dans le Var”. Tribunes indignées, hashtags en feu, éditos larmoyants sur le retour des chemises brunes.

Là, rien. Silence radio. Pas de sanctions, pas de “fermeté républicaine”, pas même un communiqué gêné. Le double standard en pleine lumière : la gauche radicale fait son cirque ? C’est du militantisme. La droite éternue ? C’est le fascisme qui tousse.

Bref, la bordelisation, oui, mais en open bar pour les uns, et en délit d’opinion pour les autres.

Bienvenue dans la République des pancartes, où le désordre est une vertu — à condition d’avoir la bonne carte.

Article par Jibril Riqueti

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