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Reconstitution par IA, utilisée uniquement à des fins illustratives. |
Aix, ville d’art, terre d’accueil des pinceaux inspirés et des budgets publics généreux. Mais voilà qu’au détour d’un conseil d’administration unanime, la ville s’offre un nouveau chef-d’œuvre : un professeur des Beaux-Arts au pedigree explosif.
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aed Issa, réfugié palestinien, débarqué de Gaza en avril 2025, et – détail charmant – frère de deux anciens cadres du Hamas, vient enseigner aux étudiants aixois la beauté de la création. Sur fonds publics, évidemment.L’affaire aurait pu passer sous silence — comme tant d’autres — si le site Sworofsalomon, vigie numérique de l’antisémitisme, n’avait pas levé le lièvre. Depuis, la nouvelle circule sur les réseaux, mais à Aix ? Motus. Silence religieux à la mairie, coma profond à la préfecture, et même la presse locale joue les somnambules. À croire qu’à force de fermer les yeux, certains finissent par s’endormir debout.
Car il faut oser : le nouveau prof n’est pas n’importe qui. Raed Issa, artiste palestinien, certes, mais aussi frère de Marwan Issa, ex-numéro trois du Hamas, éliminé en 2024, et de Wael Issa, ex-chef du renseignement militaire du même mouvement, disparu en 2021. Le patriarche, lui, pose volontiers entouré d’enfants en uniforme vert olive. Et Raed ? Il qualifie ses frères de « martyrs » et participe à des cérémonies estampillées Hamas. Pacifiste, sans doute, mais version kalachnikov.
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Revendication et photo du père capturées par le site ©Sworofsalomon |
Et tout cela avec la bénédiction unanime des seize membres du conseil de l’école. Pas un froncement de sourcil, pas une abstention : l’art n’a décidément pas de frontière, surtout pas idéologique. Interrogée, la directrice de l’école, Barbara Satre, s’abrite derrière des procédures « administratives » et la bonne foi du principal intéressé. Traduction : on a coché les cases, donc tout va bien.
Même La Provence, habituellement prompte à flairer la controverse, a sorti la plume trempée dans l’eau tiède : « liens supposés », « prudence journalistique »… On dirait presque qu’ils ont eu peur de froisser les pinceaux du maître.
Pendant ce temps, les Aixois qui rament pour obtenir un toit apprécieront l’effort artistique de la municipalité. À défaut de logements, ils auront au moins droit à un cours magistral sur le vivre-ensemble financé par leurs impôts.
Article par Jibril Riqueti
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